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ikofanu around the world
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24 mars 2007

Si vieillesse pouvait...

Et ce soir, après avoir diffusé ce message à certains de mes amis, j'ai reçu cet autre message, cette fois-ci confectionné par des mains que je connais et dont je peux m'assurer de la validité des sources, et qui ne restera pas dans l'anonymat. En reprenant le style "Question pour un champion" d'un Julien Lepers plein de verve, voilà la nouvelle devinette qu'il propose:

"EEET...? Pas d'indice. En 1935 je participe activement au mouvement "anti-métèques" et des
grèves dans les facs qui visent à empêcher "que des étrangers aient
accès à des professions nobles".

20 juin 1940 je suis blessé sur le front.

29 Mars 1941 Joseph, mon père, soutient le Maréchal Pétain. Mon père, conseiller municipal à Jarnac, n'a pas été élu à ce poste, mais nommé par le préfet avec le reste du conseil en lieu et place de
l'ancienne équipe, démissionnée d'office. Une motion est soumise au vote afin d'être adressée au Maréchal
Pétain : elle émet le voeu que "se reconstruise une France régénérée sous son autorité".
Elle est adoptée à l'unanimité.

Fin 1941 je m'évade d'Allemagne.

Le 15 Octobre 1942, je suis reçu par le Maréchal Pétain à Vichy . Dix-sept heures sonnent quand "nous sommes introduits dans la pièce où le chef de l'Etat français accorde audience. Costume sombre, la pochette impeccable, la coiffure stricte, fier de me trouver là, j'ai l'honneur d'être reçu par le Maréchal Pétain, de
60 ans mon aîné. En qualité de responsables du Centre d'entraide de l'Allier, Marcel Barrois, Albert Vazeille et moi-même avons été conviés à l'Hotel du Parc afin de lui rendre compte du résultat de la collecte d'effets
chauds organisée en faveur de ceux qu'il appelle ses fils ; le prisonniers. Durant vingt minutes, le vieux chef a pu constater que leur sort, qui le préoccupe tant, est entre des mains fidèles et efficaces.

Eté 1943.
"C'est à l'unanimité que le conseil de l'Ordre de la Francisque a décidé que François MITTERAND était digne de la porter." Me voilà donc décoré de la Francisque sous le n°2202..

Janvier 1947, je suis nommé Ministre des anciens combattants.

23 juin 1949, la Haute cour de Justice a tranché : René BOUSQUET, l'ancien secrétaire général de la police sous Vichy, n'a pas "sciemment accompli" d'actes nuisant à la défense nationale et "a participé de façon active et soutenue à la résistance contre l'occupant". l'Arrêt a été prononcé à 20 h ce soir.
"Hier, j'ai défendu devant le conseil des ministres un projet de loi visant à amnistier tous ceux qui se sont rendus coupables de faits de collaboration avec l'Allemagne."
Les dirigeants de la IVe république sont nombreux à estimer, avec moi, que 4 ans après la fin de la guerre, le temps de la réconciliation arrive.

juillet 1950, je suis nommé ministre de l'Outre mer.

Paris 1952.
S'il s'agit de désigner mon adversaire politique et culturel prioritaire, celui dont le projet de société est aux antipodes de mes convictions patriotiques et de mes principes moraux, c'est bien sûr
le Parti Communiste dont il faut parler. Je fonde avec quelques amis une organisation explicitement anti-
communiste, le comité français pour l'Europe libre. La guerre froide fait rage, le conflit en Corée a montré la
détermination du camp communiste, il faut donc dénoncer ses mensonges et même, comme le réclame l'UDSR dans une brochure, "prononcer l'incompatibilité entre l'appartenance au PCF et l'exercice de fonctions publiques d'autorité et de sécurité".

Juin 1954.
Je suis nommé Ministre de l'Intérieur.

Novembre 1954.
L'Algérie s'enflamme pour son indépendance.
12 Novembre 1954: Mon discours devant les députés a très exactement correspondu à ce qu'ils étaient en droit d'attendre dans la bouche du Ministre de l'Intérieur.
" EH BIEN NON ! CELE NE SERA PAS, PARCE QU'IL SE TROUVE QUE
L'ALGÉRIE, C'EST LA FRANCE,(....)
PARCE QU'IL SE TROUVE QUE (....) LES DÉPARTEMENTS DE L'ALGÉRIE
FRANCAISE SONT DES DÉPARTEMENTS FRANCAIS(...)

1981 Je suis élu Président de la République

1985, petite broutille internationale.
Je fais plastiquer le bateau de Greenpeace dans le port d'Auckland. L'organisation protestait contre la présence nucléaire française dans la région.
Parmi les membres du commando, le frère de Ségolène Royal.

8 Juin 1993.
René BOUSQUET, secrétaire général de la police sous le régime de Vichy ,celui là même qui avait été déclaré innocent en 1949 par la Haute Cour de Justice de faits de collaboration, ne sera finalement
pas jugé en 1993.Il a été abattu par un "illuminé". Cet assassinat met fin à la procédure qui devait lever le voile sur l'impunité dont il a pu jouir durant 50 ans. Je l'ai bien connu, et j'ai tout fait pour empêcher son inculpation pour crimes contre l'humanité qui est malgré tout intervenue en juin 1992. C'est au début de 1950 que je l'avais rencontré par l'intermédiaire de Jean Paul Martin. Ce dernier, collaborateur de Bousquet à Vichy et résistant, amnistié au moment de l'épuration, faisait alors partie de mon cabinet. Il devenait même directeur adjoint de mon cabinet, à l'Intérieur.

Le 7 Août 1996, je suis attaqué dans le Canard Enchaîné par un ancien rescapé des camps de la mort (souvenez vous c'était au moment où je recevais la Francisque des mains du Maréchal Pétain),et Prix Nobel de la paix. Cet homme me reproche mes amitiés avec Bousquet, puisque dans le livre de Pierre Péan "Une jeunesse Française" il a pu lire que "son ami Mitterrand le le voyait avec plaisir et le trouvait sympathique".
"J'ai mal pour cet homme" conclue-t-il dans son article,mais il a raison de préciser que "après la mort d'un homme, la tradition juive recommande de n'en dire que du bien". Quand à moi, je ne me suis jamais laissé aller à pareille sottise,pas assez payante en politique. Rendez vous compte, tenez, prenez la guerre d'Algérie qui se déclenche au moment où je suis Ministre de l'Intérieur, et où j'affirme haut et fort à la tribune et au nom de toute la Nation que l'Algérie est française, toute une nation croit mordicus depuis 50 ans que c'est le pauvre exécutant le Pen ou ce pauvre de Gaulle qui sont responsables de ce grabuge.
Quand à la seconde guerre mondiale, je ne vous en parle même pas.....
Machiavel est un minable comparé à mon oeuvre... D'ailleurs, il est assis à ma droite ici, là haut, puisque au moment où je vous parle, nous vous regardons vous étriper pour Sarko et Ségo, du purgatoire.
Nous sommes morts de rire."

Je suis, je suis, je suis...

Bon, mort! Oui, tout le monde a trouvé, mais quand même? est-ce une raison pour oublier?
Ce que je constate surtout, c'est que de n'importe quel côté que l'on fouille, si l'on veut vraiment trouver quelque chose, on trouvera. Qu'en conclure si ce n'est que ceux qui nous représentent à quelque échelle que ce soit ne sont pas dignes de notre confiance mais que nous les laissons faire ou leur donnons pleinement confiance dans le cas de ceux qui votent, par ignorance, indifférence, crédulité, résignation, bovinité et suivisme. C'est bien à se demander ce qu'on peut appeler aujourd'hui un citoyen?
Dans la société telle que la nôtre, où l'individu peut se responsabiliser librement par rapport à l'information transmise, et se dédouaner du manque d'objectivité des mass-médias pour apposer et expérimenter sa propre subjectivité, son propre regard et son propre jugement sur les évènements du quotidien, nous constatons au contraire que celui-ci a peu d'entrain à utiliser son sens critique de manière pragmatique,
et continue de regarder les infos de 20h et continue de voter, et continue de tolérer les divergences politiques qui divisent au lieu de rassembler un peuple dont on a voulu faire croire l'existence, le temps d'une révolution -bourgeoise- et dont on éparpille les espérances et les forces vives suffrage après suffrage. Puisque rien ne change...
Pourquoi voter, alors? C'est mon parti pris.

Remerciements à S. Molenaar pour sa réaction, sa précision des faits et son objectivité, sauf bien sûr quand il essaie de faire parler pour de vrai son personnage... alors qu'il est mort!
M'enfin! C'est dur, l'objectivité. La preuve, même les journalistes ne savent ni ne peuvent le faire...
Cependant, Notre hôte insiste et vous recommande ses sources:

  • Pierre Péan "Une jeunesse Française"
  • Collection "Chroniques de l'histoire"
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Commentaires
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  • La pensée libre. Un autre regard sur le monde et sur soi-même, et pas des plus conventionnels : il faut aller soi-même devant les évènements et ne pas attendre leur médiatisation. Ma philosophie: l'information par le peuple.
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