NICOLAS SARKOZY, SEGOLENE ROYAL et FRANCOIS BAYROU sont dans un bateau...
D'après vous, qui manque-t-il?
Ben vous, bien sûr!
Vous, le peuple, qui larmoyait à la moindre occasion.
Vous, qui croyez sans croire vraiment à notre statut de citoyen, et qui prônez sans conviction la liberté (j'ai des droits à preserver, dont celui de consommer, d'être représenté et surtout de travailler et d'être informé, peu importe comment..), la fraternité (la solidarité, c'est pas si mal) et l'égalité (disons la parité, c'est déjà bien)...
Vous, qui acceptez notre démocratie dans l'état où elle est aujourd'hui, une démocratie d'occasion, sans garantie, mais décôtée aussi, où l'argus est calculé au prorata de votre compte en banque, de votre niveau social, mais surtout, à la taille de vos dents...
Mais vous qui les avez voté finalement ces gens qui nous représentent soi-disant, d'une manière ou d'une autre, un peu partout en France et en Navarre, aux présidentielles et aux législatives (Un instant les mots "national, division I et II" m'ont frôlé l'esprit...). Vous tous représentez la France, et ils (ou Il) vous représente.
Vous, tous?
NON!
Non,car Un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains ...
Ces résistants sont appelés abstentionnistes dans un monde persistant où la notion de démocratie divise plus qu'elle ne rassemble, où la règle est de plus en plus visiblement"cause toujours ou ferme ta gueule" (on le voit aujourd'hui avec la ligature des trompes de l'information pratiquée en chirurgien raffiné par notre César national!) et dans laquelle on ne voit pas d'issue favorable à ce qui nous est cher, forçant certains à baisser les bras, et d'autres à relever les manches pour faire face fièrement, non à leur nation, mais à leurs rêves, leur éthique de citoyen et leur condition humaine.
A ceux qui liront les trois textes qui suivent, je prie d'excuser les idées qu'ils exprimentet qui peuvent vous heurter, mais qui sont les miennes pourtant, par conviction, par éthique et après reflexion sur moi-même, sur la société dans laquelle je vis et sur ce que je veux réellement d'une société. Je ne cherche plus à convaincre, mais à défendre mes idées désormais.
Bien à vous.
Alain Sabatier