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ikofanu around the world
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28 juin 2007

BIS REPETITA!

« Science sans conscience

N’est que ruine de l’âme. »

      

Montaigne

A ceux qui ont voté parce qu’il le fallait.

« Es muss sein, es muss sein »

composait déjà Beethoven

dans le dernier mouvement de son dernier quatuor.

« Muss es sein ? » (Kundera, l’insoutenable légèreté de l’être, p.52, folio)

Aux esclaves des Temps modernes, esclaves de leurs libertés, de quoi sont-ils esclaves en fait ? qui dicte leur pensée emmitouflée ? On ne le sait…

Comment ont-ils analysé leurs choix avant de se prononcer ? comment ont-ils critiqué l’information qui leur a été transmise, infusé plus que diffusée ? quels sont les outils de ces soi-disant citoyens ? sont-ils aussi démocratiques qu’ils se veulent ? quelles méthodes ont-ils utilisé pour venir à bout des doubles langages, des effets de langues de bois, et autres complications linguistiques ? à vrai dire, il m’est d’avis que tout cela s’est fait par la force des choses, c’est-à-dire de manière inconsciente puisque personne ne saurait nous donner aujourd’hui les réponses aux dites questions. La politique pour le peuple n’a rien d’empirique, de scientifique. Elle ne se matérialise pour eux que par le vote, moyen d’expression ultime, assimilable à un devoir autant qu’à un droit. Qu’est-ce d’autre alors, la politique, sinon un ensemble de partis protéiforme, associés à un ensemble d’idées caractéristiques, et même bien souvent emblématiques, pour lesquels nous exprimons notre consentement à une délégation de notre pouvoir politique (dont nous n’avons d’ailleurs plus réellement conscience), et à partir desquels nous comptons sur une représentation politique par l’application du programme pour lequel nous les avons élu, en symbolisation de l’esprit politique associé.

En clair, délégation de pouvoir pour un vote. Quelle est donc la valeur de cet outil qu’on dit encore démocratique ? la démocratie actuelle n’est-elle pas aujourd’hui devenue l’acceptation de sa condition apolitique ? (privation de droits politiques). Il est vrai que ce seul droit politique qui est de nous dépolitiser permet encore le choix de celui qui nous représentera tous, mais il est aussi une concession entre tous, et en mécontente autant qu’il en contente (P. Bruckner). Et aujourd’hui, autant qui méprisent ce mode politique sans pour autant désapprouver la démocratie, puisqu’ils sont désormais plus d’un tiers à ne plus voter et continuent malgré tout à participer pour certains aux débats populaires, à s’informer politiquement, malgré surtout l’avis de ceux qui se disent les vrais citoyens, les votants, et qui voudraient bien ostraciser, et le font de fait,  ceux qu’ils disent les assassins de la démocratie… (étude sur la mort de la démocratie antique par ostracisme)

Mais qui sont les assassins justement ? ceux qui veulent le débat et refusent de dire oui à tout et prennent le droit de dire non ? ou bien ceux qui supportent des politiciens pour qui ils ont décidé de transférer toute compétence politique, même celle de la réflexion ? (cf. la défaite de la pensée, Finkielkraut) ; avec les vrais choix, leur liberté et leur asservissement.

« Voter, c’est mourir un peu. »

A bon entendeur,

Alain Sabatier

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  • La pensée libre. Un autre regard sur le monde et sur soi-même, et pas des plus conventionnels : il faut aller soi-même devant les évènements et ne pas attendre leur médiatisation. Ma philosophie: l'information par le peuple.
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