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ikofanu around the world
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15 janvier 2007

Résumé de l’ascension du Vésuve et du tour circum-etnaïque du 12 au 15 janvier.

   Départ pour la Sicile par la côte en passant par le Vésuve. Quatorze kilomètres d’ascension pour un sommet à 1277 m, puis belle descente jusqu’à Salerno en passant par le Disneyland d’Italie : Pompéi. Un train pour Reggio di Calabria m’y attend à 2h du matin. Là-bas, je prendrai ma place dans la salle d’attente avec les clochards de Salerno qui se disputent les places au sol et qui grognent parce que je prend trois places avec mon vélo et mes bagages. Un wagon pour moi seul ensuite et un train que je prendrai jusqu’à Messina finalement pour voir comment on met un train en boîte dans un ferry. A défaut de voir les débuts de construction du futur pont suspendu de Messina (pour 2012). J’y retournerai avant, j’espère.

 

Messina-Taormina. Je longe la côte qui fait face à la ville de Reggio di Calabria. Une mer brillante, des cactus grenadiers et les premiers paysages de l’Etna complètement dégagé qui ne me quitteront pas pendant ces derniers jours. Arrivé à Taormina, une belle crique ensoleillée et solitaire. Une île sertie au beau milieu jointe par une unique langue de sable. cela me donne l’opportunité de faire ma toilette capillaire (enfin !), mais dans l’eau de mer, je me rendrais compte que cela ne résout rien au démêlage. Seule solution : le coiffeur ? mais je me sens plus frais pour affronter le reste de l’aventure. Je prolonge jusqu’à Giarre et frôle la ville où mon avion m’attend dans treize jours, Catania. Giarre, ville de départ pour le train circum-etnaïque. Malheureusement, c’est de nuit que je le prendrai. Deux heures de train chaotique m’emmènent dans le sens inverse des aiguilles vers le sud du Mont Etna, au soleil pour l’ascension du lendemain (pas bête…). Je descendais à Adranò, mauvais idée. Je dormis dans un champ de poireaux, un samedi soir, tandis que tout le monde faisait la fête au centre-ville. J’avais bien frappé chez les frères du coin, mais même à l’église, il semblait que le curé fut en joie… je regrettais alors un instant la demoiselle qui dans le train m’avait proposait son aide…

 

L’ascension du Mont Etna par le sud, en hiver, un dimanche, quand les pistes sont enneigées est une très mauvaise idée. Ce n’est plus la nature que l’on peut admirer, mais la nature humaine. Un pamphlet satyrique pourrait être écrit sur les raisons d’être des zones touristiques en montagne. Et je le préparerai en temps et en heure. L’avantage est que j’étais en courage et que je n’étais pas seul. Mais les dix derniers kilomètres, à pied, est-ce que çà sert d’être encouragé ? alors honteusement, je prenais la pause, prétextant m’être arrêté pour prendre une photo sympathique, reprenant le vélo pour en descendre au prochain virage. Il faut dire que j’étais le seul fou à monter en vélo, sous le soleil. Pour vous donner une idée, Biancavilla-Nicolosì, vingt kilomètres et deux cents mètres de dénivelé. Nicolosì - La Sapienza, vingt kilomètres et mille deux-cent mètres de dénivelé, sans une seule descente, des dizaines de virages bitumés que je pouvais contemplais à chacune de mes étapes hectométriques. Tout çà pour que des centaines e voitures accèdent à des pistes de ski le week-end ! Ce parcours est à proscrire, même s’il apparaît comme le plus accessible. Privilégier les parcours pédestres plus courts, quitte à marcher… et plus tranquilles et sûrement plus verts. L’Etna est à faire à pied en une journée. Je l’ai plus ou moins fait à pied… c’est tellement beau, en fait, que ce serait dommage d’aller plus vite. En revanche, précisons un détail : Belpasso, un village avant Nicolosì à dix heures trente, un 14 janvier : 30°C au soleil. Imaginez mille mètres plus haut à quinze heures. La face sud, c’est le pied ! arrivé au coucher du soleil, je fus accueilli au refuge de la Sapienza (1910m) pour me descendre avec plaisir la face nord le lendemain. C’était ce matin. A neuf heures trente, 25°C au soleil, sous la neige. Je suis arrivé une demi-heure plus tard à mille cinq-cent mètres plus bas, avec vingt degrés de moins. C’est ce que l’on appelle proprement une inversion thermique. Fréquent sur les faces Est des montagnes (Clermont-Ferrand) en hiver. Un brouillard à couper au couteau, et moi, toujours en tee-shirt.

 

Arrivée à Linguaglossa. Recherche d’un accès Internet, d’un train et d’un bus pour aller à Milazzo et rattraper le temps perdu. C’était décidé, je quittais la montagne. J’avais pensé faire encore un ou deux petits cols plus au nord dans les monts peloritani, mais pris d’une indigestion soudaine de dénivelé, à l’idée de retourner vers la côte, et de devoir passer des altitudes déjà vues, pour me retrouver toujours plus bas ne m’engageait guère. J’oubliais que la Sicile n’était qu’une montagne entourée d’eau… je prendrai le train.

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