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ikofanu around the world
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9 novembre 2005

Le sens caché de la condition humaine.

    Quel est le but de l'humanité? Le fondement de tout homme? Est-ce que pour autant le but de la vie est le même pour tous? Pourquoi sommes-nous dits semblables alors que nous sommes différents en réalité?

                    Condition est-il différent de conditionnement? (vision matèrialiste marxiste)

Probablement que nous sommes tous des hommes, par nos capacités potentielles. Auquel cas, nous pouvons  définir les hommes à partir de ce qu'ils ne sont pas et en niant la valeur humaine à ce qui n'en a pas les capacités potentielles (pas ou plus).

Un homme peut-il toujours être un homme? La condition humaine est-elle inconditionnelle? (une fois obtenue, la garde-t-on?) ou bien peut-on la perdre? (comportement nazi, par exemple)

l'améliorer ne consiste-t-il pas en une forme d'éloignement de la condition humaine? (génétique)

n'est-ce pas justement ne plus être humain que de s'élever au-delà de sa condition humaine, tout comme de s'abaisser en-deçà (deperdition physique de mobilité, des sens, mentale, etc...)?

Et si donc, nous sommes dissemblables en condition, et que, telle que (comme objet), la condition humaine, n'existe pas, qu'est-elle? Un but à atteindre ou à conserver? Une limite pour l'homme? Ou l'expression même de l'humanité à travers la capacité à se dépasser (par soi-même, notamment)?

En clair, qu'est-ce que la condition humaine? La condition normale de tous les hommes, ou la condition de facto de l'ipso facto?

formule, problématisation mathématique (vision scientifique)

La condition serait une lunette, donc un outil d'analyse, correcteur objectif et subjectif car il limite l'objet d'étude à sa condition d'objet et le matérialise dans le temps (forme et formalisation) et dans l'espace (distance, rapport). L'outil lui-même limite puisqu'il n'est pas parfait même s'il est sans angle (point de vue).

Le problème est justement qu'il n'est qu'un seul angle à lui tout seul, un seul point de vue aplani sur une étendue dont les rebords sont ombrés, mais lesquelles ombres ne représentent l'ombre de rien. C'est la matérialité pure et sans lien au monde que l'on voit, non avec ses sens, mais grâce à la science.

Ces rebords, excroissance extra ou hyper-materielle, ne sont pas la représentation de l'ignorance mais celle de l'absurde.

Que voit-on donc avec nos yeux? Que voit-on mieux avec une lunette? Qu'y perd-t-on?

Dés lors qu'on le circonscrit, on conçoit (premier sens) que l'espace a du sens, et on lui en donne. Sans cela, aucun lieu de lui en donner, puisqu'il n'existe pas en tant que tel (comme objet, c'est-à-dire pas objectalisé, matérialisé). C'est entendre que l'espace est limité conscienmment par l'homme. Mais est-ce vraiment pour lui donner du sens que l'espace a été circonscrit (car l'homme a besoin de donner du sens à tout)? Ou bien est-ce parce qu'il prenait du sens qu'il a été circonscrit? (c'est-à-dire que l'homme s'est borné avec l'ouverture au sens et donc à la pensée et à la connaissance.)

la liberté de l'homme, dans ce cas, serait forcément limitée, et par lui-même. Et c'est la recherche même de la connaissance qui l'empêcherait de connaître les vraies raisons de sa condition.

Comment alors peut-on connaître les origines de notre condition et ce qui fait de nous des hommes et nous maintient en tant qu'homme? (notamment si la connaissance même nous y empêche) comment se défaire de ces lunettes pour mieux voir? Ces lunettes qui obstruent tout en laissant voir, et remplace ce qui est par un néant matériel, impalpable, infini, sans forme, le paradoxe de la matière en somme transformé (v. Paracelse et les croyances alchimistes) par un seul sens totipotent, la vue, représentant de tous les autres mais dont seule une infimepartie est représntée :

c'est l'anti-sémiocratie ou dictature des cinq sens, dont la vue est grand prêtre.
Dictature de la vue unique, de la lunette.

Deux phases pratiques pour percevoir le pouvoir néfaste du matérialisme sur la réflexion et la volonté, facteurs principaux de la condition humaine :

- Fermer les yeux pour se rendre compte que le néant qui nous entoure est du même
ordre que le néant qui entoure nos sens, mais que ce dernier ne nous est pas perceptible.
Fermer les yeux, c'est accéder à une vision intérieure. Ce néant est intime, donc perceptible. Il recèle des sens cachés qui prouvent la subjectivité de l'être, sa spiritualité contre les effets de la matière sur les sens.

- Puis ouvrir à nouveau les yeux une fois la perception de ces sens décelée. C'est le second reveil.
Un deuxième oeil s'est ouvert en nous, une porte accédant à une multitude de sens qui ne pourront se développer qu'yeux clos tout d'abord, puis progressivement, quand la vue orbitale sera replacée dans le rang des autres sens, les yeux ouverts.

Il faudra alors replonger plusieurs fois et régulièrement dans cette vision intèrieure pour mieux découvrir ces sens cachés qui sont autres que les cinq sens encensés par la science, les développer sans pour autant en perdre aucun. Car la vue, comme les quatre autres sens avérés n'est pas pour autant inutile, mais sont dictateurs en la matière, et rendent de ce fait captif notre esprit, et avec notre spiritualité, ce qui fait de nous des humains : Notre condition humaine.

À bon entendeur.

Alain sabatier

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