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ikofanu around the world
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15 juillet 2005

Ce qu’a fait la révolution industrielle de ceux qui prennent le métro, et de ceux qui pensent, par extension...

« La pensée même est parfois plus proche d’un animal

qui meurt que d’un homme vivant, même démocrate. »

G. Deleuze, F. Guattari, Qu’est-ce que la Philosophie? 

                         Nous avons peur du changement pour soi, mais nous craignons encore plus un changement radical de notre société parce qu’il y a conservatisme sociétal par les politiques « Abdicat » et volontés de domination asservissante par objectivation matérialiste et antinoétique (actes de pensée), donc anti-démocratique (ou post-, c’est selon).

Nous savons pertinemment que beaucoup d’objets de la modernité sont pervertissants pour l’épanouissement de l’Homme, de l’Humanité ou du monde. Nous le savons et nous ne faisons rien, pour diverses raisons mais qui donnent la preuve même de notre abattement, et de la fin de l’utopie humanistique (qui avait voulu faire de l’Homme un être supérieur).

Nous redevenons progressivement des bêtes dans un Etat de Nature, et quand nous serons des bêtes, il sera trop tard pour réagir comme des hommes, pour penser, en somme.

Le paradoxe étant que ce sera à ce moment-là que nous nous rebellerons…(la révolution française, Animal farm, en référence à la révolution prolétarienne, et bien d’autres révolutions inutiles et dirigées…).

C’est donc bien individuellement qu’il faut se réveiller contre la société, à l’instar de la condition humaine que présentait Malraux, faisant de chacun des héros malheureux et désespérés, victimes et responsables de leur propre vie, et s’engager pour une course perdue qui ne nous appartient pas mais nous tient à cœur. Et l’on peut constater que la révolution chinoise est encore en place, et que c’est le capitalisme qui s’est adapté à la Chine… pour un temps… Les temps changent aujourd’hui et le capitalisme a repris le dessus insidieusement.

Se porter en héros salvateur de sa propre condition, pour revendiquer sa citoyenneté, c’est-à-dire son droit de vivre dans la cité, d’en être l’acteur - le détracteur, le dénonciateur, le participant fondateur, le dépositaire, un fragment de l’espace, un être dans le néant – ça ne me plaît pas. JE ne suis pas d’accord, JE ne veux pas, JE suis contre, JE me révolte !

Je veux ne peut rien… Je peux non plus. Je sais ne sait rien et NOUS le savons tous encore moins ! Ce ON qui n’est plus rien aujourd’hui est galvaudé et ON en veut plus, ON n’est pas d’accord ne veut plus rien dire non plus d’autre que :

On s’est mis d’accord finalement…pour ne rien dire et se taire sans agir…

Ces gens qui attendent les transports sans un mot de révolte, mais sans rien faire non plus, que font-ils ? pensent-ils seulement ? être en attente, est-ce un sentiment relevable, positif, humain ?

Doit-on s’inquiéter de leur sort, ou ont-ils raison au contraire de profiter de ces rares moments interurbains, destressants, qu’on pourrait qualifier de zen ou plutôt nihiliques (de néantisation), de perte de son êtritude (lien avec la négritude intimée par Senghor) :

Oublie-t-on le chant de notre êtritude ?

Le rôle de la philosophie, c’est réhumaniser l’homme (l’individu), pas le rendre social, car le rendre social c’est l’attirer vers l’animalité. Ce que tend à faire la société de communication et de marchandisation qui nous gouverne, et qui le prouve par l’abjuration même du caractère animal de l’être social… Car l’homme est grégaire et non social, il faut donc lui redonner cette fierté et les valeurs humaines qui lui correspondent.

A bon entendeur,

Alain Sabatier

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  • La pensée libre. Un autre regard sur le monde et sur soi-même, et pas des plus conventionnels : il faut aller soi-même devant les évènements et ne pas attendre leur médiatisation. Ma philosophie: l'information par le peuple.
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